Bouclée bien avant l'affaire de la «Ligue du LOL», la Revue du Crieur fait preuve d'une brûlante actualité. Philosophe de formation, Tanguy Grannis y consacre une enquête sur «ces hommes qui détestent les femmes» : masculinistes, hoministes, «incels»… Aux Etats-Unis, ces «hommes animés par la peur de perdre le contrôle sur les femmes» développent des mouvements parfois ultraviolents. Le Crieur publie également le «manifeste xénoféministe», signé du collectif Laboria Cuboniks, qui exhorte à se saisir des technologies. Dans le même numéro, une «histoire politique des supporteurs», un regard sur les pièges de l'historiographie sur le génocide rwandais, mais aussi une enquête d'Alice Béja sur la «new romance», ou «romance érotique», dans laquelle le secteur de l'édition a su reconnaître un marché juteux, depuis le succès de Cinquante Nuances de Grey. Derrière les couvertures roses, y a-t-il le signe d'une «revendication des femmes pour l'accès à une autonomie morale, matérielle et sexuelle» ?
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