Après les annulations des conférences de François Hollande à l’université de Lille et de Sylviane Agacinski à Bordeaux, des politiques et des intellectuels alertent sur ce qu’ils qualifient de «censure», de «maccarthysme», de «fascisme universitaire» ou encore de «tyrannie des minorités», interrogeant la fonction de l’université comme lieu de débat. Certains militants sont accusés de vouloir politiser tous les savoirs, entraînant une confusion entre la sphère scientifique et celle de l’opinion personnelle. Mais l’enceinte universitaire a toujours abrité des rapports de force idéologiques, relativement minoritaires au regard des colloques et des tables rondes qui s’y animent chaque semaine sans polémique. Dans une tribune, un collectif d’enseignants-chercheurs de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne s’élève contre ces «attaques absurdes» qui ont pris pour point de départ dans leur institution l’annulation d’un module de formation sur la «radicalisation» et rappellent que l’université est un lieu de production du savoir où l’on peut discuter et débattre de tout en mêlant les approches les plus diverses.
[ Y a-t-il un «maccarthysme» à l’université ? ]
[ Nous sommes les garants de la liberté d’expression à l’université ]