Les travailleurSEs du sexe du monde entier ont rarement l’occasion de célébrer une telle victoire, puisque le Territoire du Nord australien n’est que la troisième juridiction à décriminaliser le travail sexuel après la Nouvelle Galles du Sud et la Nouvelle Zélande. Cette nouvelle compense la défaite le 12 novembre dernier dans l’état de l’Australie du Sud où une loi similaire avait manqué quelques votes pour passer. D’autres états australiens discutent en effet de la décriminalisation du travail sexuel suivant le modèle et les succès de la Nouvelle Galles du Sud qui a décriminalisé en 1995.
Depuis 1995, aucun cas de transmission VIH n’a été enregistré entre travailleuses du sexe et leurs clients et les expositions aux violences sont restées plus faibles qu’ailleurs. Contrairement aux affirmations des prohibitionnistes, la décriminalisation n’a ni causé une augmentation de la traite des êtres humains, ni du nombre de travailleurSEs du sexe.
La bataille pour la décriminalisation du travail sexuel est mondiale et des lois sont actuellement en discussion dans de nombreux pays anglo-saxons comme aux Etats Unis, en Afrique du Sud, au Canada ou dans une moindre mesure au Royaume Uni où Jeremy Corbyn soutient ce modèle législatif.
Le réseau mondial des travailleurSEs du sexe NSWP cartographie les politiques sur le travail du sexe dans le monde
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