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Alain de Benoist, faiseur de droites

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Conservateur et «socialiste», européiste et antichrétien… Depuis cinquante ans, le philosophe, chef de file de la nouvelle droite, cultive sa différence, égrenant à longueur de livres, revues et colloques sa pensée de droite radicale mâtinée d’idées de gauche. Des concepts hybrides qui inspirent Marion Maréchal comme Michel Onfray.
Alain de Benoist à Paris, le 1er juillet. (Photo Roberto Frankenberg pour Libération)
publié le 28 novembre 2019 à 19h11

bulb, la nouvelle revue numérique de Libé, consacre un dossier à Alain de Benoist, l’idéologue le plus prolifique de la droite radicale. Pour découvrir ce dossier et tester bulb, c’est ici.

On raconte qu'il possède la plus grande bibliothèque privée de France avec 150 000 livres. Légende soigneusement entretenue dans ses mémoires, comme pour fabriquer son propre mythe. Son nom n'est pas connu du grand public. Pourtant, des livres, il en a écrit plus d'une centaine, ainsi que des milliers d'articles et entretiens. «De Benoist, il est encore vivant ?!» ironisent ceux qui le connaissent.

Des décennies que ce philosophe et historien des idées renouvelle la pensée de droite radicale. Depuis son apparition dans l'émission Apostrophes de Bernard Pivot en 1979 à ses récentes incursions dans Interdit d'interdire, une émission de débat sur RT France. Tous ont repris son «combat culturel», de Patrick Buisson aux Veilleurs de la Manif pour tous, des identitaires du magazine l'Incorrect aux écologistes de la revue Limite. Jusqu'à Marion Maréchal qui l'a jugé «nécessaire au combat électoral». Même le courant suprémaciste américain de l'alt-right se réclame de lui.

L’«écologie intégrale», cette nouvelle passion des chrétiens décroissants, il la théorise depuis vingt ans. Tout comme l’expression «pensée uni