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Libération

Maman voilée

publié le 27 décembre 2019 à 17h36

Après le burkini, la «maman voilée», terme paternaliste s'il en est. 2019 n'a pas échappé à sa polémique sur le voile. Le 11 octobre, c'est une accompagnatrice scolaire qui est prise à partie par un élu du RN, lors d'une sortie d'école organisée au conseil régional de Bourgogne - Franche-Comté. Tollé dans l'assemblée, élèves estomaqués. La photo de la mère humiliée réconfortant son fils en pleurs tourne sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Education en rajoute : ce que le voile islamique «dit sur la condition féminine n'est pas conforme à nos valeurs». Les accompagnatrices voilées sont régulièrement ciblées. En septembre déjà, Laurent Bouvet, nommé au conseil des sages de la laïcité, avait détourné une affiche de la FCPE en remplaçant des mères voilées par des terroristes, kalach à la main. Autre niveau de violence : le 28 octobre, une mosquée est attaquée à Bayonne par un octogénaire. Deux musulmans sont grièvement blessés. Le 10 novembre, une marche contre l'islamophobie est organisée qui regroupe des militants, comme l'Unef ou le CCIF, et des personnalités, comme Mélenchon ou Martinez. Critiquée par des voix de droite et de gauche pour son utilisation du terme «islamophobie» comme pour certains de ses signataires, elle réunira 13 500 personnes à Paris.