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Libération

RIC

publié le 27 décembre 2019 à 17h36

RIC, acronyme de «référendum d’initiative citoyenne» : trois lettres signifiant la possibilité pour le peuple de soumettre n’importe quelle question à un référendum via une pétition et, éventuellement, un débat.

Soufflée aux gilets jaunes par un certain Etienne Chouard, l’introduction du RIC dans la Constitution française est très vite devenue la revendication emblématique du mouvement. Pas vraiment du goût de la start-up nation, qui y a vu une possibilité de menace sur les droits sociétaux chèrement acquis, comme le mariage pour tous, l’avortement, voire la peine de mort. C’est oublier que le RIC, s’il est précédé d’un processus délibératif de qualité, peut constituer une piste de réflexion intéressante pour pallier la crise démocratique.

Si ce référendum d’initiative citoyenne existe déjà dans 36 pays, avec quelques variantes, c’est le modèle suisse qui fait de l’effet. De l’autre côté du Jura, où les votations citoyennes sont particulièrement nombreuses, seules 50 000 signatures sont nécessaires pour s’opposer à une loi sans demander l’avis des députés, et le double est requis pour porter une initiative. De quoi faire rêver les gilets jaunes…