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Libération
Editorial

Ordures à cuire

A l'ère de l'anthropocènedossier
A l’occasion des rencontres «A l’Ecole de l’Anthropocène», du 27 janvier au 2 février à Lyon, retour sur la place et la symbolique des déchets dans nos villes et nos sociétés.
Des créations de Lor-K (qui illustrent ce cahier) sont exposées du 27 janvier au 2 février à l’occasion des rencontres «A l’école de l’anthropocène» et l’artiste animera des ateliers de «recettes urbaines» le 2 février à 11 heures, 14 heures et 17 heures. (Lor-K)
publié le 23 janvier 2020 à 17h06
(mis à jour le 24 janvier 2020 à 12h45)

Quand on parle ordure, on croit souvent au père Noël. Ou plus exactement à cette puissance tutélaire et bienveillante, magique et mystérieuse, qui nous débarrasse discrètement des objets dont on ne veut plus et nous permet de les oublier, puisque d’autres s’en soucient. Or ces objets ont une vie après la mort, néfaste ou bénéfique. C’est le sens du tri, qui oriente cette seconde vie.

Pour jouer encore sur les mots, dans «ordure», il y a de l’or et de la durée. D’où les efforts déployés par tout un petit monde d’entreprises et d’associations pour ressusciter l’usage des objets sans usage. Papier, verre ou même plastique survivent à leur destruction grâce au recyclage ; machines cassées, appareils obsolètes peuvent ressusciter moyennant réparation ; matières premières vouées à une nouvelle transformation trouvent une seconde existence qui valorise leur essence. Encore faut-il une prise de conscience, une prise en charge et des procédures adéquates, c’est-à-dire une politique des déchets.

C'est pour explorer ces voies nouvelles et définir le nouveau but des rebuts que Libération s'est associé cette année encore à l'Ecole urbaine de Lyon, pour approfondir cette thématique des «circuits courts», qui appelle une longue réflexion.