#7 : Ecouter les choix des personnes est la priorité d’une démarche respectueuse de la fin de vie
Tout au long de notre vie nous façonnons notre identité, notre singularité, pourquoi en vieillissant serions nous tous traités de façon identique ? Cette identité de vieux que l’on nous colle ne nous respecte plus dans notre altérité et ne nous permet plus de faire respecter nos choix. Egalité de traitement ne signifie pas uniformisation des solutions que l’on met en place.
Dans la crise actuelle les messages gouvernementaux s’adressent à une supposée collectivité de personnes vieilles à laquelle on applique les mêmes règles.
Sans distinction de leurs problèmes de santé, de leur autonomie, de leur lieu d’habitat, seul l’âge devient la caractéristique de cette population.
Ce regard, qui uniformise cette population les conduit au désespoir et à la perte d’envie de vivre.
Le système de protection (tutelle, curatelle...) est surtout là pour protéger les biens et non pas les individus., Il accentue la perte d’autonomie et est ressentie comme la mise en place d’une dépendance de plus imposée par la personne sensée nous protéger.
Pourtant respecter les choix et individualiser les réponses est une nécessité si l’on veut parler de bien-traitance.
Même dans le respect de nos choix concernant notre fin de vie : avec quel accompagnement, chez soi ou à l’hôpital, les vieux ne sont pas entendus, dès l’instant ou l’on se retrouve seul et que l’on n’a personne pour faire entendre notre voix.
Nous ne devons pas devenir seulement un vieux, dans le regard de ceux qui s’occupent de nous, mais rester une personne avec son histoire, ses choix, son orientation sexuelle, ses peurs et ses désirs.