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Analyse

Mettre à jour les statues

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Que faire des monuments à la gloire des empires coloniaux : les détruire ou les ranger au musée ? Une alternative futée pourrait être de les détourner. Quatre artistes donnent leur vision.
La Belge Laura Nsengiyumva a créé «PeopL», un Léopold II en glace fondant devant le public. (Photo Julien Truddaïu)
publié le 8 juillet 2020 à 19h16

La semaine passée se jouait une guerre des symboles particulièrement minée dans le Dakota du Sud, une terre sacrée jadis volée aux Sioux Lakotas, que le président Donald Trump a précisément choisie comme lieu de célébration de la fête nationale. Des feux d'artifice ont pétaradé devant le mémorial du mont Rushmore, ce monument considéré comme le «sanctuaire de la démocratie» par les uns, mais rebaptisé «sanctuaire de l'hypocrisie» par ces Indiens natifs qui voient en lui un hymne au suprémacisme blanc. Dans Libération, historiens et chefs sioux étaient clairs sur la revendication : réparons notre montagne sacrée. Ils concédaient néanmoins un petit flou sur la mise en pratique. Comment déboulonner les majestueuses têtes de granite des anciens présidents George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln, régnant sur le paysage ? A défaut de pouvoir déplacer leurs visages dans des musées, l'option 1 des minorités indiennes serait donc de les effacer. A moins qu'il y ait d'autres idées ?

Virage

Le photographe JR est peut-être déjà dans l'avion avec ses affiches à coller sur le flanc des Black Hills. De notre côté, on aurait plutôt rêvé de