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«Islamo-gauchisme» à l’université : la surenchère de Blanquer

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En brandissant le concept d’«islamo-gauchisme» à l’encontre de l’université, le ministre de l’Education nationale se met à dos une bonne partie des professeurs et des chercheurs. Une polémique qui intervient dans un moment de grandes tensions entre le monde de la recherche et le gouvernement.
Lors du lancement du Grenelle de l'éducation par Jean-Michel Blanquer au Conseil économique, social et environnemental, le 22 octobre. (Albert FACELLY/Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 24 octobre 2020 à 14h10
(mis à jour le 25 octobre 2020 à 13h12)

L’université aurait-elle bon dos ? Jeudi, le ministre de l’Education nationale a fustigé sur Europe 1 et au Sénat l’«islamo-gauchisme» et ses «ravages» en son sein. Presque une semaine après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, cette sortie de Jean-Michel Blanquer suggère que le monde académique ferait lui aussi «partie du problème». Ce qui n’a pas manqué de déclencher une vive indignation dans le corps enseignant et chez les professeurs exerçant dans l’enceinte universitaire. Vendredi, la Conférence des présidents d’université (CPU) a réagi dans un communiqué pour rappeler que les «universités ne sont pas des lieux où se construirait une ’'idéologie’' qui mène au pire. Non, les universités ne sont pas des lieux d’expression ou d’encouragement du fanatisme».

Dans son intervention, le ministre de l'Education nationale a également ciblé l'organisation étudiante de gauche Union nationale des étudiants de France (Unef) – dont une représentante avait été