Caricaturiste et bédéiste-reporter, Patrick Chappatte a travaillé pour l'édition internationale du New York Times qui a mis fin à son contrat avec le choix du quotidien d'arrêter les caricatures en 2019. Décision prise après un tollé provoqué par la publication d'une caricature de Donald Trump et Benyamin Nétanyahou jugée antisémite. Le dessinateur et auteur de Au cœur de la vague (Les Arènes, 2020), qui collabore au Canard Enchaîné en France, au Der Spiegel en Allemagne, au Boston Globe aux Etats-Unis, au Temps en Suisse ou encore au quotidien germanophone zurichois classé à droite Neue Zürcher Zeitung, estime que les médias doivent garder leur sang-froid devant les réseaux sociaux.
Quel est votre sentiment sur le départ de Xavier Gorce du Monde ?
Tout d'abord, la relation entre un dessinateur et le titre de presse est un va-et-vient éditorial, dans lequel il y a une part d'échange. Ce n'est pas une relation en opposition. Il est tout à fait normal que la rédaction ait un regard sur ce qu'elle publie, c'est le droit d'un journal de publier ou ne pas publier tel ou tel dessin. Cela fait partie du deal. La relation entre Xavier Gorce