Depuis sa création en 1998 par l'école des Beaux-Arts, la festive Biennale internationale de design de Saint-Etienne a pris un sacré envol, mais en s'orientant plus sérieusement vers l'industrie et la recherche. L'édition 2010 s'installe enfin à la Cité du design, soit dans l'ancienne manufacture d'armes rénovée, dont la vitrine est la platine climatique conçue par Finn Geipel (photo). Enjeu politique, économique et culturel pour la ville qui construit sa reconversion industrielle, le design y sera décortiqué dans toutes ses applications.
Les expositions vont y pulluler. «La ville mobile», question phare présentée par Constance Rubini, traitera de la téléportation. «Demain, c'est aujourd'hui» réunit des concepts-objets, dans un inventaire de Claire Fayolle. Dans un monde dématérialisé, le designer allemand Konstantin Grcic y relira la notion de «Confort». L'Espagne, la Belgique, le Japon, la Chine, la Finlande y seront particulièrement représentés. Entre dilatation du temps et don d'ubiquité, loin de la «technologie sexy et consommable», on attend donc que nos «nos imaginations soient transportées vers des mondes parallèles mais possibles», comme le défendent avec humour les Britanniques Dune & Raby.
On revient dessus en détail la semaine prochaine.
Biennale internationale design 2010, Saint-Etienne, du 20 novembre au 5 décembre. Cité du design, 3, rue Javelin-