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Libération

Petites manies d'archi

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Partout en France, cubes, coursives, trouées ou plans coupés équipent les logements collectifs. Les architectes ont-ils tous les mêmes tics ?
publié le 4 décembre 2010 à 12h23
(mis à jour le 5 janvier 2011 à 10h52)

Le logement collectif ne ressemble plus aux grands grilles-pains du passé et les bureaux à des façades de miroirs monotones. Un peu partout en France, pullulent des contenants à dimensions plus humaines, de petites hauteurs, aux formes géométriques. Pris isolément, ces habitations ou équipements, souvent traversants, économes en énergie, offrent de la qualité et sont agréables à vivre. Mais les mêmes recettes commencent à se retrouver partout. C'est particulièrement criant avec l'exposition Habiter que le pavillon de l'Arsenal vient de présenter et qui regroupe les projets des lauréats de quarante concours de logements à Paris (1). On y relève de nouveaux tics en matière de conception.


Règle numéro 1 : s'inspirer des Legos.
Les boîtes deviendraient-elles les contenants dominants dans nombre de nouveaux quartiers français ? Ces volumétries peuvent se greffer sur le bâtiment, tels des plugs, démultipliant l'espace (car il est souvent trop réduit à l'intérieur), vers l'extérieur. L'idée, comme celle de Koz avec les logements Nids déjà livrés à Courbevoie, est de créer l'impression de petites maisons individuelles superposées. Ainsi des « plots », nous allons en voir à Paris, tous blancs, par exemple, avec Antonini + Darmon à Clichy Batignolles. Pas question de faire une fixette anti-caisses, ces constructions n'ont rien à voir avec les boîtes à chaussures sans qualité des périphéries. Quelquefois aussi, ces volumes se défendent bien. à Bord