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«Intramuros» remonte le temps du design

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En deux volumes, la seule revue de design française fête ses 25 ans avec les 149 designers qu'elle a mis à la Une depuis 1985.
(DR)
publié le 14 décembre 2010 à 19h30
(mis à jour le 16 décembre 2010 à 17h46)

C'est Ingo Maurer, «le poète lumière» allemand, qui inaugure le premier portrait de créateur publié par Intramuros en septembre 1985. L'unique revue française consacrée au design fête ses vingt-cinq ans, en publiant un coffret en deux volumes. Où sont déroulés les 149 portraits de designers internationaux, d'architectes d'intérieur ou d'acteurs de la profession qu'elle a défendus à la Une. Car faire la «couv» de cette publication, même si elle reste confidentielle, est très convoité. C'est un tremplin pour la reconnaissance dans le milieu. Voici l'occasion de découvrir une saga internationale d'hommes et de femmes, qui n'est pas people, mais axé sur le vocabulaire de chacun, sur leurs apports spécifiques à un moment donné.

De 1985 à 1998, le noir et blanc est de rigueur à Intramuros, la maquette est structurée, sobre et élégante. On se replonge dans le tapage des turbulentes années 80, mais déjà Martin Szekely y affirmait ses «silences». Tout au contraire Martine Bedin, Bordelaise passée par le mouvement milanais Memphis, ne cache pas sa jeunesse rieuse. Les grands maîtres italiens sont célébrés, comme Alessandro Mendini ou Etorre Sottsass. De futures stars sont saisies à leur début comme Marc Newson en 1991 (photo). A 27 ans, il est déjà en compagnie de sa chaise Lockheed Lounge en aluminium rivetée, devenue si célèbre et si cotée.

En couleur à partir de 1998, la maquette se plie aux outils informatiques, elle es