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Pascale Guédot au premier plan

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Cas inédit, l’Equerre d’argent revient cette année à une femme. L’architecte paloise a été distinguée pour sa médiathèque dans les Pyrénées.
L'architecte Pascale Guédot reçoir l'Equerre d'argent pour sa Médiathèque d'Oloron-Sainte-Marie. (DR)
publié le 31 janvier 2011 à 0h00

Au pied des montagnes, à la confluence de deux gaves bouillonnants de la petite ville d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), surgit une médiathèque en osmose avec ce paysage turbulent. Que voit-on d’abord ? Un mur de pierre, vestige d’une ancienne fabrique de bérets. Au-dessus, s’élève une boîte en porte-à faux, bardée de bois, ouverte sur une grande baie vitrée. Entre les deux, un promenoir-belvédère qui résonne du son des torrents.

Ce bâtiment à l’harmonieuse verticalité a été conçu sur ce site impétueux par Pascale Guédot, qui reçoit ce soir l’Equerre d’argent 2010 à Paris (1). Ce prix d’architecture du groupe de presse Le Moniteur récompense aussi le maître d’ouvrage, la Communauté des communes du Piémont oloronais (CCPO).

Bérets. Née à Pau en 1960, à 36 kilomètres d'Oloron, l'architecte est très imprégnée de ce pays béarnais attachant. Est-ce pour cela qu'elle a su se poser avec aplomb et respect sur ce promontoire casse-cou ? Cette pointe est en plus située au-dessus d'une d'usine hydroélectrique en activité, à la place de la manufacture de bérets. Dans le sol en schiste, il a fallu planter des micropieux pour élever la structure en métal.

A l'intérieur du bâtiment, c'est la même histoire qui continue, plus tamisée. «Pour concevoir mes projets, je pars toujours de l'intérieur, explique Pascale Guédot. Je ne voulais pas qu'elle ressemble aux médiathèques habituelles, introverties, qui sont comme descentres commerciaux encombrés d'étagèr