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Libération

Les Arts Déco en lutte créative

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Etudiants de l'Ensad de Paris:, création d'une rampe de discussion. (DR)
publié le 10 mars 2011 à 15h57

L'Ecole nationale supérieure de Arts décoratifs de Paris (Ensad), prestigieux établissement créé en 1766, apparaît souvent dans la presse comme une des meilleures écoles de France, du Nouvel Observateur à Télérama. Beaux-Arts Magazine la classe deuxième dans son top ten, «pour ses moyens techniques, son ouverture internationale et sa politique de stages». Elle forme 710 étudiants, dont 54 étudiants-chercheurs, 15% d'étrangers avec environ 180 enseignants. Elle prépare à un diplôme d'Etat en cinq ans qui bénéficiera du grade de master en 2012. Dans dix secteurs: photo/vidéo, art espace, architecture d'intérieur, cinéma d'animation, image imprimée, design vêtements, design textile/ matière, scénographie, design d'objet et design graphique/ multimédia.

Alors pourquoi une centaine d'étudiants sont-ils en grève active depuis quinze jours à l'Ensad? Sont-ils des enfants trop gâtés qui demandent d'être plus assistés? Des corporatistes individualistes défendant tel secteur? Ou des rêveurs d'impossibles, d'utopiques enseignements et pédagogies plus interdisciplinaires?

Depuis 2004, au moment où toute l'école s'est retrouvée enfin réunie rue d'Ulm, beaucoup de ces questions étaient déjà posées. Etudiants, professeurs et techniciens espéraient que cette réinstallation au quartier latin déboucherait sur plus d'interdisciplin