Pendant quatre mois, la Cité de l'architecture parisienne pose la question lancinante des relations entre «Ville et nature». Intitulé un peu déplacé, quand on sait que cette réflexion s'appuie sur des expositions consacrées à des jardins ou des aménagements paysagers, urbains, on ne peut plus artificiels, façonnés par l'homme. La nature n'est pas qu'un paradis à reconquérir, particulièrement en ce moment où elle s'exprime sous forme de violentes catastrophes. Et il ne subsiste sur la planète que quelques rares écosystèmes préservés.
Mais revenons à nos havres de verdures en ville. Parallèlement aux mises en scène principales de cette exposition – «La ville fertile» et une monographie consacrée au Brésilien Roberto Burle Marx – rien ne remplace des visites dans de «vrais» jardins, que la Cité a organisées. Elle propose par ailleurs 46 autres balades dans la région parisienne. De Vitry-sur-Seine à Boulogne-Billancourt, du XIIIe au XXe arrondissement de Paris, voici cinq haltes, sur des sites différents, obéissant à des modes et des normes écologiques évolutives. Dans une ville de plus en plus en mutation, entre bitume et herbe, de la petite cité aux grandes mégalopoles.
Les Lilas aux champs, Vitry-sur-Seine (94)
L'arrivée par la RN 305 au Parc départemental du Val-de-Marne est d'abord déconcertante. C'est un immense plateau, tel un champ, qui se présente au visiteur. C'est un parc, cette étendue informelle de verdure, à l'orée d'un bois ? Un «parc», mais pas comme on l'entend généralement, dompté, joliment dessiné et pla