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Libération
Critique

Zartan, chaise de la jungle

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publié le 7 mai 2011 à 16h42
(mis à jour le 30 mai 2011 à 12h49)

«Si on l'arrosait, il y aurait probablement des feuilles qui pousseraient !», confie avec humour le designer Eugeni Quitllet à propos de la chaise Zartan, éditée par la marque italienne Magis et pour laquelle il a collaboré avec Philippe Starck. Présentée au Salon du meuble milanais en avril, la nouvelle assise est uniquement composée de matières végétales : une structure en maïs injecté et une coque en bambou sur lesquels viennent se poser du chanvre et du lin. Conçue comme un ensemble, Zartan ne comporte aucune vis. Est-ce pour mettre l'accent sur les composants que l'apparence de cette chaise est aussi simple ? «Nous avons essayé d'oublier que nous étions des designers, avons tenté de dessiner librement et laissé parler la matière pour faire naître une forme», précise Eugeni Quitllet. Le Catalan d'ajouter qu'il y a ici «la marque de la fin de la surenchère». C'est probablement parce que cette création est le premier partenariat entre Philippe Starck, le designer-star parfois tenté par l'intempérance, et Magis (Next no 34), une entreprise calme et plus portée vers la recherche, qui a déjà travaillé avec Konstantin Grcic, Zaha Hadid ou Jasper Morrisson. En avril, Eugenio Perazza, pdg de Magis, confiait à Next avoir voulu «retrouver la sincérité des débuts» de «celui qui a démocratisé le design», à savoir Philippe Starck. C'est chose faite. Avec, en prime, la pointe d'humour qui caractérise le travail du Français, puisque