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Le HI matic, ma cabane techno à la Bastille

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La designer Matali Crasset bouscule l'hôtellerie de la capitale avec des chambres cabanes. Visite de cet éco-logis urbain, automatique.
publié le 22 juin 2011 à 17h31

C'est un petit «pied-à-terre» parisien de 15 m2, où il faut se déchausser, car on y vit par terre. Il est organisée comme une cabane. Au sol, une plate-forme, un très grand lit pour dormir sur un matelas à mémoire de formes. Très confortable. Un peu bas peut-être pour vieux dos et jambes fatiguées ? Mais ce spacieux tatami peut se rouler et devenir sofa. Cette plate-forme est entourée d'étagères en bois, d'un petit bureau, d'un coin salle d'eau. Un nid tout économe de matériaux comme le bois, d'objets low design. Un cocon à s'approprier – avec des limites, comme les murs – mais modulable. Couleurs affirmées (bleu, orange, vert), fenêtres aux volets campagnards, et vues sur la rue de Charonne. Les chambres familiales disposent de mezzanines. On assiste à une étrange rencontre entre Paname numérisé, riokan japonais et citations bucoliques. Cette «cabane» est une des 42 chambres du HI matic, nouvel hôtel parisien conçu par Matali Crasset, qui a ouvert début mai.

La chambre avec le lit au sol - ©Simon Bouisson

Après le HI Hôtel de Nice, le Dar HI dans le désert tunisien, la designer se relance dans une nouvelle aventure avec les propriétaires de ces trois lieux, Patrick Elouarghi et Philippe Chatelet. Le HI matic est né de leur envie commune de créer un gite d'étape urbain, dans ce faubourg parisien proche de la Bastille. Il a été réalisé avec les architectes du Collectif 07, dont Antoine Lévêque. De l'ancien petit hôtel sans charme préexistant, sur 6 étage