Menu
Libération

Bricoleur à l’âme d’enfant

Article réservé aux abonnés
Paris Design Weekdossier
François Azambourg. A Clichy, un bazar où naissent toutes sortes d’expérimentations.
publié le 9 septembre 2011 à 0h00

Des gamins jouent dans l’escalier d’un immeuble populaire d’une ruelle de Clichy-la-Garenne. Ils nous laissent passer et l’on monte au quatrième étage, dans l’espace que François Azambourg occupe depuis dix ans. Ici, ce n’est pas un showroom, ni même un studio, mais bel et bien un atelier, soit un endroit où l’on travaille la matière, où on l’assemble et la modifie. Sont rangées des quantités de matériaux, des chutes de papier, des maquettes de chaises, des essais de luminaires, des tournevis, et sur les tiroirs d’un chiffonnier, des étiquettes sur lesquelles on lit les mots «cure-pipe», «axe», ou le délicieux «curiosité».

Si François Azambourg, né en 1963, a une vision pointue, voire expérimentale, du design, il n’en reste pas moins, au fond, un bricoleur. Un savoir-faire et une double formation (un bac pro en électronique et des études aux Beaux-Arts) qui ont valu au créateur des célèbres chaises en lin ou d’une mallette pour Hermès la réputation d’un Géo Trouvetou.

Il n'apprécierait guère ce surnom, et pourtant, l'aspect enfantin semble lui convenir quand on l'interroge sur les maquettes d'avion ou de voitures suspendues aux murs. «Ce qui m'intéresse, c'est plus l'esprit de l'aviation, la modification que cela fait sur la nature humaine, sur le mouvement, que les avions eux-mêmes. Et puis j'aime ce côté ludique, cet univers des jouets. Ce qui est drôle, c'est que je n'en ai jamais créé un seul !» s'amuse-t-il.

Au milieu de la pièce, deux ordinateurs, dont la moderni