Le nom de Francesco Marino Di Teana n'évoque pas forcément grand-chose pour le grand public. Disparu le 1er janvier à Brunoy, dans l'Essonne, à 91 ans, l'homme a pourtant révolutionné le hall d'immeuble, le rond-point et la place communale de banlieue dans les années 60 et 70.
Acier. C'est en effet dans la rue que l'on peut contempler ses œuvres monumentales, dans le Val-de-Marne par exemple : à Fontenay-sous-Bois s'élève la plus haute sculpture d'Europe (21 mètres), et à Choisy-le-Roi, où se trouvent deux œuvres pour les immeubles «Résidence». Ou encore à Reims (Marne) dans le groupe scolaire Demaison, et à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dans l'usine Soproreal de L'Oréal… Il travaille le bronze, l'acier, l'inox, matières qui hantent le paysage urbain, legs de l'explosion des «grands ensembles».
Mais pas seulement. Francesco Marino Di Teana a fait l’objet d’une grande rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1976, représenté l’Argentine à la Biennale de Venise en 1982 et exposé au Grand Palais en 2007.
Marino Di Teana, né en 1920 dans le village de Teana, en Italie (d'où son nom d'artiste), était aussi peintre et architecte, ce qui l'amènera à développer le concept de sculpture architecturale : «Un tableau ou une fresque enrichit la maison et son architecture, disait-il. La sculpture qui fait partie d'un ensemble significatif enrichit la cité et son architecture. Quand on regarde du Louvre à l'Arc de Triomphe, c'est l'a