Un cube en bois, surmonté d’une planche blanche, décalée. Le tout compose une table basse minimale. Dessus, de faux livres, une fausse tasse. Un ensemble évanescent, voire immatériel. Mais si on déplace livres et tasses, tout tombe ! Il n’y a aucune fixation. C’est une des pièces de la collection «Object Dependencies» présentée par le studio japonais Nendo, à la galerie Pierre-Alain Challier, dans le Marais, à Paris. Ces designers nippons inversent les usages dominants. Avec eux, on ne pose pas un objet sur un support, mais l’objet, lourd car lesté de métal, les tient en équilibre stable. C’est la jeune maison Spécimen qui a édité ce tour de passe-passe, avec lequel s’amuse les Nendo.
Charismatique. A la galerie Carpenters, toujours dans le Marais, les contenants Farming Net, en très fin grillage, suggèrent vases, corbeilles, lampes. Mais on ne sait pas si ce sont leurs formes, leurs usages, l'éloge des ombres ou le vide dans lequel ils flottent qui sont le plus important. Vacillants, ils évoquent de légers mouvements, comme bercés par une brise. La collection de tables Innerblow, blocs massifs de verre de Bohême translucide, repousse d'autres limites, celle du soufflage du verre, créant des formes organiques accidentées, incertaines, comme des blocs de glace sculptés. Ces pièces bousculent les pratiques artisanales et rendent invisibles une technologie complexe.
Alors qu'il se présente pour la première fois à Paris, avec deux expositions d'u