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La galerie Anatome est menacée

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Le seul lieu permanent dédié au graphisme en France pourrait disparaître. Les designers se mobilisent. En attendant, on peut y voir les résistances de Pierre di Sciullo.
publié le 15 février 2012 à 12h54
(mis à jour le 15 février 2012 à 13h08)

En 1999, Marie-Anne Couvreu et Henri Meynadier, de l'agence de communication Anatome, créent avec enthousiasme à Paris la galerie de graphisme Anatome. Leur première exposition est consacrée au Suisse Pierre Neumann. Y seront présentés, avec la complicité de l'animatrice Nawal Bakour, les affiches du Français Alain Le Quernec, l'alphabet du Coréen Ahn Sang Soo, les livres de Philipe Apeloig, la signalétique de Ruedi Baur, les logos du Britannique Jonathan Barnbrook, les pochettes de disque des Berlinois Cyan, les habillages télé d'Etienne Robial. Ont été aussi bien défendus la star Peter Knapp, ancien directeur artistique de Elle, que le jeune duo de Montreuil, Ich&Kar. Cet automne, on a pu y voir les installations interactives du collectif lyonnais, Trafik.

Ce rendez-vous engagé et chaleureux, ce cercle de débats et de découvertes, situé au 38, rue Sedaine, quartier Bastille, a permis à un large public de découvrir tous les champs de la création visuelle. Il est aujourd'hui menacé. En effet, le nouveau propriétaire de l'agence Anatome pourrait lui retirer son soutien, et l'obliger à quitter ses locaux dans les prochains mois. Graphistes, enseignants, directeurs d'écoles d'art et de design se mobilisent autour d'une pétition, déjà signée par 2162 personnes: «Pour que vive la Galerie Anatome!» Extrait de leur texte:

«Nous le disons avec gravité, la disparition de la Galerie Anatome serait un très mauvais coup porté au graphisme, dans la pluralité de