Menu
Libération

Peyricot, l'instinct de survie

Article réservé aux abonnés
publié le 7 avril 2012 à 11h47
(mis à jour le 12 avril 2012 à 11h35)

Comment «dépasser» le design? Quel rôle joue-t-il dans la société? Telles sont les questions que le designer Olivier Peyricot pose depuis bien des années. Il a participé à l’exposition Safe du MoMA à New York en 2005, avec Tool Box/vigilhome, boîte à outils, rouges et métaphoriques, pour «survivaliste» , pack tout-en-un, panoplie complète de protection.

Après avoir exposé en 2011 chez Tools à Paris, tandis qu’il défend au Lieu du Design «l’énergie de subsistance», le voici dans la très radicale galerie Mercier, où il déploie sa «politique de l’usage» dans des contextes donnés. Car il est impliqué dans la ville, où il développe des contre-projets urbains. Ses sujets de bataille sont l’écologie, la survie, dans un monde plus «survivant que vivant».

Sa passion pour les voitures l’a poussé à concevoir une drôle d’automobile, plus légère que l’homme, que l’on emporte sous son bras. Mais aussi un refuge-nourriture, qu’il avait déjà mis en étal au Centre Pompidou à l’exposition D.Day, en 2005: on mange ses réserves, on les voit disparaître, cela fait réfléchir…

Il nous invite aussi à son bar qui fume, Yo smokers, qu’il voit bien dans la rue, devant la façade d’une entreprise, pour offrir un espace aux accros à la cigarette jetés dehors. Il use de la paranoïa comme principe actif, mais non mortifère. Peut-on légèrement détourner les usages qui nous sont imposés, pour transformer notre environnement et nos vies? Eléments de réponses, débat poétique et engagé, avec Peyricot, qui a encore