A Milan, la «fiera» du design, qui commence toujours par des raouts, a flirté avec le grotesque lors de la soirée de la marque Kartell. Quand Philippe Starck, puis Lenny Kravitz - oui, il a habillé la chaise Starck «Mademoiselle» de fourrure !!! - sont arrivés, iPad et iPhone se sont levés pour photographier les deux stars que l’on ne pouvait distinguer dans la foule. Partout, les yeux sont remplacés par ces prothèses.
Au 51e Salon du meuble, qui s'est tenu du 17 au 22 avril, on a donc baigné entre un nuage de bling-bling et tous les câbles de la technologie, avec l'iPad en guest star. Il est greffé à la dernière lampe connectée de la marque Flos, D'E-light, conçue par le même Starck. Mais c'était aussi le premier salon sans Berlusconi, sous le régime de l'austérité de Mario Monti. La manifestation, dans ce contexte de crise, s'est tournée vers la recherche de nouveaux modèles économiques de production.
Coussins. Toutes les grandes entreprises de meubles contemporains ont revu à la baisse leur quête effrénée de nouveautés. A la foire d'exposition de Rho-Pero, les marques ont plutôt communiqué sur leurs savoir-faire. Vitra réédite les icônes de Jean Prouvé, Kartell dissèque l'histoire de ses sièges phares, Flos rallume ses lampes stars. Mais l'entreprise Mattiazzi se fait bien remarquer avec l'impeccable fauteuil en bois Medici de l'Allemand Konstantin Grcic (page ci-contre). Comme les nouveautés se font rares, fauteuils et