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Libération

Montpellier à béton rompu

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Trois nouveaux projets d’architectes stars illustrent la politique ambitieuse de la ville.
Le bâtiment Pierresvives (Hélène Binet)
publié le 3 octobre 2012 à 20h46
(mis à jour le 5 octobre 2012 à 12h10)

Montpellier, capitale du marketing urbain ? Depuis plus de trente ans, la ville mise sur l’audace architecturale et les stars du métier pour installer l’image d’une cité en mouvement perpétuel. Ce cap stratégique fut la marque de Georges Frêche, le maire bâtisseur. C’est le vaste quartier néoclassique d’Antigone qui a ouvert la voie. Objet d’études pour des cohortes d’archis, lieu de déambulation pour touristes en goguette, son gigantisme et sa cohérence continuent de surprendre. En dépit des controverses que cette réalisation de Ricardo Bofill ne cesse de susciter, les acteurs locaux (ville, agglomération, département, région) ont poursuivi cette politique de commandes auprès d’architectes, urbanistes ou créateurs de renom. Avec effets d’entraînement pour de nombreuses opérations privées, en particulier pour le logement.

Diva. Ce seul mois de septembre, trois bâtiments ont été inaugurés. Le lycée hôtelier Georges-Frêche, initié par la région Languedoc-Roussillon (dont Frêche était le président jusqu'à son décès en octobre 2010), est signé Massimiliano Fuksas. L'autre sensation du moment est le bâtiment Pierresvives, planté en bordure du quartier populaire de la Paillade. Voulu par le conseil général de l'Hérault pour abriter ses archives et divers services, il porte la griffe de la diva irako-anglaise Zaha Hadid. Enfin, moins d'un an après la livraison d'un colossal hôtel de ville bleuté, Jean Nouvel a conçu un projet privé, le RBC Design Center.

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