Etre associé à Rem Koolhaas, architecte néerlandais né en 1944 et fondateur de l'Office for Metropolitan Architecture (OMA) de Rotterdam en 1975, prix Pritzker 2000 et auteur de nombreux essais cultes, dont la Ville générique, relève un peu de l'exploit. C'est le cas de Clément Blanchet, architecte de 31 ans. Il se définit comme un Français «hybride», car ce diplômé de l'école de Versailles a aussi étudié à Chicago, Londres, Bangkok. «A Versailles, les profs me détestaient, je n'avais pas envie de faire de l'architecture comme ils le proposaient. En voyageant, j'ai pu filtrer la culture architecturale occidentale que j'avais reçue, et m'inspirer de différentes cultures.»
Ce rebelle, à l’allure (faussement) posée, installe à Paris une antenne de l’agence OMA début 2013. Car, après des années d’incompréhension avec la France, l’agence a gagné plusieurs projets : une bibliothèque à Caen, un centre commercial à Toulouse et dernièrement, l’Ecole centrale à Paris-Saclay. Il va sans dire qu’il est attendu au tournant dans l’Hexagone. Blanchet, enseignant à Copenhague et Paris-Malaquais, décline son parcours sans cesse en mouvement.
Comment êtes-vous entré à l’OMA, agence mythique ?
A l’Architectural Association de Londres, j’ai rencontré Madalon Vriesendorp, l’épouse de Rem Koolhaas, qui m’a incité à y faire mon stage de fin d’études. Ce que j’ai fait en 2003, je n’étais pas encore diplômé. Un jour, lors d’une réunion, j’ai critiqué un choix de Rem, sa réaction a été de m’emmener à Londres avec lui pour le