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Libération
Critique

A Lille, la fibre «Fantastic»

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Le futurisme conjugue les arts et s’installe aux quatre coins de la métropole.
publié le 24 octobre 2012 à 20h31

Dès la gare Lille-Flandres, on retrouve Ross Lovegrove qui a allumé une sorte de soucoupe volante. Cet UFO («objet volant non identifié») est la première des 20 «Métamorphoses urbaines» qui rendent la ville «Fantastic» pendant trois mois. Dans cette ambiance électrique de fête foraine futuriste, où tous les arts se conjuguent, design et mini-architectures ont la part belle, comme l'incroyable labyrinthe Tape Installation, tout en ruban adhésif, de Numen, à la gare Saint-Sauveur.

Mais c'est au tout nouveau Ceti (Centre européen des textiles innovants), inauguré le 10 octobre, que se trame la volonté de mutation économique de Lille Métropole. Les deux bâtiments des Roubaisiens Luc Saison et Isabelle Menu, aux formes simples, font signal grâce à leur peau, tels des filaments colorés, évoquent le métier à tisser. Au milieu de nulle part pour l'instant, c'est le premier symbole de la future ZAC technologique de l'Union, à cheval sur Roubaix, Tourcoing et Wattrelos. Ce pôle d'excellence entend tisser des relations entre la filière textile de la région (quelque 200 entreprises), la recherche scientifique de pointe à un niveau international et les applications en design. Le Ceti accueille l'exposition «FuturoTextiles 3» (Libération du 29 mars 2011).

La commissaire Caroline David a encore déniché de drôles de fibres ou composites. Des échantillons de fils en glycine, lotus, café, même une robe en lie de vin. Des vêtements dépolluants, gonflables, autobronzant