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La «Tour Eiffel de Santiago» du Chili fait débat

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Au total, ce sont 700.000 m2 qui seront construits sur une surface de 47.000 m2, dans un quartier déjà très fréquenté et congestionné, ce qui a déclenché l’ire de certains urbanistes et groupes de citoyens.
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publié le 6 décembre 2012 à 10h54

Culminant à 300 mètres de haut, la tour Costanera Center deviendra bientôt le plus haut gratte-ciel d’Amérique du sud. Son imposante structure, déjà visible de quasiment n’importe quel point de Santiago, suscite des avis contrastés dans un pays aux inégalités sociales criantes. Depuis le mois de février, lorsque les travaux ont atteint le point le plus haut de l’édifice, la tour est devenue un point de repère évident du panorama de la capitale chilienne, aux côtés de la vierge du mont San Cristobal et la tour Entel.

Dessinée par l’architecte argentin Cesar Pelli - déjà concepteur des tours Petronas de Kuala Lumpur, qui culminent à plus de 450 mètres en Malaisie -, l’édifice dresse ses 70 étages au coeur du centre d’affaires de Santiago, parfois surnommé «Sanhattan», et fait figure de symbole d’une ville en pleine mutation au pied des Andes. La tour comptera 41 ascenseurs aux cabines pressurisées et plus de 5.500 places de parking. Un méga centre-commercial jouxtant le bâtiment a déjà ouvert ses portes et quatre autres immeubles, abritant hôtels de luxe et bureaux, doivent compléter le projet.

Un édifice «neutre»

Moderne, cet édifice de forme oblongue totalement vitré avec à son sommet un cylindre dissocié est également «assez neutre», explique l'architecte Luis Eduardo Bresacini, président du Collège des architectes du Chili. «D'un point de vue architectural, c'est une construction intéressante. C'est un bel édifice», admet de son côté l'architecte et urbaniste Julio Hurtado, un