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Dominique Perrault fidèle au poste

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Entre les opérations de réaménagements et les futurs réalisations, visite dans l'atelier de l'architecte.
publié le 30 décembre 2012 à 12h03

Architecture Il est toujours réjouissant d'aller rôder dans l'atelier d'un architecte, pour entrer en amont dans le réacteur des futures réalisations. Dominique Perrault aime se prêter à cet exercice. Il vient de livrer un très pertinent Palais des sports à Rouen, et les maquettes de nouveaux édifices neufs à venir sont alignées: le Grand Théâtre d'Albi, une tour à Vienne (Autriche) et une autre à Lyon. Mais ce sont surtout les transformations d'édifices patrimoniaux qui vont occuper son agence de 80 personnes dans les deux années à venir.

Comme les réaménagements du Pavillon Dufour au château de Versailles, de l'hippodrome de Longchamp, la restructuration de trois tours années 70 au pont de Sèvres et la Poste du Louvre à Paris. «Les opérations de rénovation dominent, explique-t-il, c'est symptomatique de l'état du marché, en période de crise, où on refait la ville sur la ville plutôt que de nouveaux équipements. Mais c'est aussi un débat passionnant qu'il faut mener en France, car la transformation du patrimoine va représenter l'essentiel du travail, pour les remises aux normes écologiques et les évolutions d'usages.»

En effet, comment transfigurer un bâtiment, en le respectant, mais sans le momifier comme un pastiche immobilisé à une date donnée? Le projet de la poste du Louvre est pour lui un cas d’école. De cet énorme bâtiment industriel de 35 000 m2 de la fin du XIXe siècle, unique création de Julien Guadet (1834-1908), Perrault garde la