«Vivant !» C’est sur ce thème que s’est tenu Maison & objet de janvier, à Villepinte, plutôt consacré aux meubles. Ironie de l’histoire, il y a un disparu, Etienne Cochet. Depuis dix-sept ans, il était le directeur omniprésent de ce salon et président de la société organisatrice (Safi). Il a été écarté en novembre par les actionnaires du groupe Reed Expositions France. Ce stratège, à la fois grand fédérateur de salons (directeur jusqu’à ces derniers jours de Paris capitale de la création), était aussi un mangeur : il a avalé tout cru l’ancien Salon du meuble de la Porte de Versailles. Le voici remplacé par Philippe Brocart, 49 ans, responsable des salons Batimat et Ideobain. Et le salon va !
Mais «Vivant», thème fourre-tout qui ne mange pas de pain, ressemble surtout à un volontarisme anticrise. Dans le hall de «Now ! Design à vivre», comme à chaque fois, le plus gros éditeur de meubles contemporains en France, Ligne Roset-Cinna, sert de baromètre. Cette entreprise française a procédé à un plan social en novembre (80 départs). Son président, Michel Roset, affirme : «Ce plan s'est bien négocié avec les syndicats et les employés. Nous sommes repartis. Mais nous avons opéré un recentrage, autour des canapés Nils de Didier Gomez, plus académiques, mieux compris. Ça va aller, même si on a du mal à voir dans quel état le pays se trouve.» Il fête les 40 ans du Togo, sofa iconique créé en 1973 par Michel Ducaroy, revisité en tous tissus. Décrit ainsi par l'illustrat