Pour la deuxième fois, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, s’est déplacé au Lieu du Design à Paris, émanation de la région Ile-de-France. Y était inaugurée hier soir l’exposition «La fabrique des idées», fêtant les trente ans de l'Ecole nationale de création industrielle (Ensci-Les Ateliers), un des fleurons parisiens et français du design prospectif. La nouveauté, c’est qu’il était accompagné d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture. Deux ministres concernés par la discipline, enfin rassemblés, c’est une bonne nouvelle ! Allaient-ils faire les annonces attendues ? Concernant le devenir du Centre nationale du design, l’extension du crédit impôt recherche aux dépenses de design, le statut du designer en France, et plus globalement sur la place de cette discipline, moteur de l’innovation et l’industrie ? Non.
Filippetti a rendu hommage à une «si belle école», reprenant la formule «Pas de redressement économique sans redressement créatif !», assuré qu'elle menait une réflexion, consciente de la richesse du design en France de Saint-Etienne à Paris, mais dans un «paysage très morcelé». Montebourg a répété, convoquant encore Roosevelt, que les artistes avaient toute leur place dans la reconstruction économique. Off, en cabot lyrique plus à l'aise dans ce terreau créatif que face aux travailleurs de l'automobile en lutte, il défend la création d'une «Equipe de France du design», qui serait «fédérative», dans un «colbert