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La beauté cachée des led

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Avec les mutations des sources lumineuses, dont les diodes électroluminescentes, les lampes changent de technologies. Et donc de formes. Un inventaire subjectif et forcément miroitant à l’issue du salon Euroluce de Milan 2013.
publié le 27 mai 2013 à 17h10

Au dernier salon du meuble de Milan, à côté de l’industrie du meuble en plein régime «crise économique», la manifestation biennale Euroluce s’est imposée du 9 au 14 avril. En apparence, les lampes semblaient apaisantes, plus simples dans leurs lignes. Simples? Pas vraiment.

Depuis des lustres, l'ampoule à incandescence avait impliqué une forme iconique dominante: un pied et un abat-jour. Philippe Starck a su, dans un élan «no design», relire cette typologie basique avec la Miss Sissi (1991) pour Flos. Mais aujourd'hui, avec les avancées technologiques, et les nécessaires économies d'énergie, les luminaires ne savent plus ou donner de la forme et l'éclairage se fait «intelligent».

Ajoutons la luminothérapie, le multisensoriel et tous les ingrédients d’une mutation sont là, que la foire a éclairée. Si les luminaires restent des objets fonctionnels, avec des supports matériels en tous genres, à poser ou à suspendre, la lumière qu’ils mettent en scène reste une «matière» difficile, virtuelle, qui garde un pouvoir physico-psychologique, voire mystique, avec des «colométries» et des «températures» que l’on ne peut pas scier comme du bois. Quoique?

Quand l'OLED (diode électroluminescente organique), est appliquée à l'éclairage domestique par l'entreprise française Blackbody, celle-ci se propose de «sculpter et manipuler de la lumière pure afin de créer des pièces uniques». Les nouvelles technologies changent-elles les silhouettes des objets rayonnants? Ce sont toujou