«C'est une petite histoire», semble s'excuser Patrick Jouin. Ce designer français, né en 1967 à Nantes, à la fois discret mais reconnu, a une marotte récurrente qu'il exprimait déjà ainsi en 2010 : «Je ne fais pas le Grand Paris, mais le Petit Paris, à l'échelle des petits objets.» Celui qui a dessiné le Vélib pour JCDecaux en 2007, puis les nouvelles sanisettes publiques, ou encore l'abribus expérimental installé pour un an à la Bastille, vient de concevoir le nouveau lumineux pour les taxis. Un travail qu'il a mené avec l'entreprise Gamma.
Patrick Jouin, associé à l'architecte Sanjit Manku (agence Jouin Manku), avec une équipe d'une bonne vingtaine de personnes, dirige une PME orientée pour un tiers vers l'architecture, un tiers d'aménagements intérieurs et un tiers de design. Ce créateur, diplômé de l'ENSCI (Ecole nationale supérieure de création industrielle) en 1992, a à son actif nombre de restaurants et hôtels de luxe, il travaille de Shanghai à New York, et pour différents éditeurs de mobilier italiens. En 2011, il a reçu le grand prix italien Compasso d'Oro pour sa casserole Pastapot (Alessi), réalisée avec le chef Alain Ducasse.Et voici que cette «signature» regarde le design par le petit bout d'une loupiote de taxi. Qui sera à peine visible, anonyme.
«Je veux tirer notre agence vers ce type de projet, dit-il. Qui n'est ni de l'art décoratif ni une signature. Les industriels, en dehors du luxe, du meuble ou de l'o