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Marc Barani, diversité en ligne directrice

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Récompense. L’architecte niçois a reçu hier le grand prix national 2013 pour l’ensemble de ses travaux.
publié le 25 juin 2013 à 21h36
(mis à jour le 26 juin 2013 à 10h55)

«Dans notre métier, on reste longtemps reconnu comme jeune architecte, s'amusait Marc Barani en février 2009. Puis on traverse un désert vers la maturité.» Il venait alors de recevoir l'Equerre d'argent 2008, pour le pôle multimodal du tramway de l'agglomération niçoise. Et poursuivait : «Avec ce prix, en équipe, on va pouvoir construire cette maturité.» Celle-ci vient d'être couronnée : le Niçois, né à Menton en 1957, a reçu hier le grand prix national de l'architecture 2013 au ministère de la Culture. Une récompense qui est remise tous les deux ans à un architecte «pour l'ensemble de son œuvre».

Défi. La notion d'œuvre dépasse ici la simple collection de bâtiments, ou le style, mais enveloppe une réflexion qui voit plus loin qu'un édifice ou un usage. Cette démarche, Barani l'a imposée avec la gare des tramways à Nice. Le site choisi au départ étant trop petit, il a joué avec cette erreur, modifié la commande, pris un autre territoire et enrichi le programme pour créer un projet plus large d'architecture, de ville et de paysage. Le défi convenait à cet homme qui fait souvent l'éloge de l'impossible ou du paradoxe. Car au nord de Nice, entre montagne et mer, dans la pente, il fallait l'insérer cette station terminus, coincée entre barres d'habitation et nœud autoroutier.

On a découvert un peu plus la méthode de ce concepteur du Sud quand il a été commissaire de l'exposition «Patrimoine : héritage/hérési