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Libération

Un complexe qui ne manque pas de cachet

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Tollé. Le groupe pharmaceutique Novartis va démolir son bâtiment des années 60, à Rueil-Malmaison.
publié le 4 juillet 2013 à 19h26
(mis à jour le 5 juillet 2013 à 11h05)

Les prochains jours risquent d’être décisifs pour les défenseurs du patrimoine moderne, qui se battent pour une architecture remarquable, parc de Richelieu, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) : le groupe pharmaceutique suisse Novartis a prévu d’engager la démolition d’un complexe d’acier, de tôle émaillée et de verre, datant de la fin des années 60, dans la conception duquel sont intervenus les plus grands noms de l’architecture et de la décoration.

Etang. La nuit, la façade de verre, avec son auvent percé d'un platane et son escalier hélicoïdal, est assez spectaculaire. La responsabilité de cet édifice de 12 000 m2, «qui se voulait à la pointe de la modernité», souligne la journaliste spécialisée Christine Desmoulins, avait été remise à Martin Buckhardt par le laboratoire Sandoz (un des composants ayant donné naissance par la suite au groupe Novartis). A cet architecte qu'elle connaissait bien, pour lui avoir déjà confié son siège à Bâle, la famille Sandoz avait associé l'un de ses confrères les plus prestigieux en France, Bernard-Henri Zehrfuss. Premier grand prix de Rome, devenu architecte en chef des palais nationaux, Zehrfuss a signé notamment l'extension de l'Unesco rue Miollis, à Paris (XVe), et le musée gallo-romain sur la colline de Fourvière à Lyon. A Rueil, Jean Prouvé fut appelé à inventer la façade, Charlotte Perriand à créer du mobilier, Roger de Vilmorin à configurer le parc. Car, comme en tém