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Critique

Bordeaux, les lieux du stade

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Architecture . Au centre Arc-en-Rêve, l’exposition «Stadium» présente le futur ouvrage des Suisses Herzog et de Meuron et décline tous les enjeux de ces nouveaux cirques du football.
publié le 27 août 2013 à 22h26

Dans le quartier du Lac, à Bordeaux, le chantier d’un nouveau stade a commencé. Conçu par les renommés Suisses Herzog et de Meuron, il devrait ouvrir ses portes en 2015 et accueillir l’Euro 2016. Le centre d’architecture Arc-en-Rêve colle à l’actualité de ce temple contemporain, d’une capacité de 42 000 spectateurs, et propose dans la foulée l’exposition «Stadium», avec ce futur édifice en attaquant de pointe.

Inauguré en 1938, le «vieux» stade Jacques-Chaban-Delmas de la ville est devenu petit, inadapté aux caméras de la télévision comme au tintamarre médiatique mondial qu’est le foot. Surtout, aujourd’hui, cet objet symbolique, lieu de culture populaire entre passion, fric et violence, remplace le musée pour asseoir le prestige d’une ville.

D'après la maquette et les explications de Jacques Herzog, le futur stade bordelais rompt avec la forme compacte de la marmite, fermée, sans transparence. Il ressemblera plutôt à une «éponge, un nuage, avec un bois autour». Il jouera «la proximité entre le spectateur et la scène», le supporteur devra être «presque sur le joueur». Respectant l'histoire locale, il adoptera une silhouette «classique et élégante» et accueillera aussi des matchs de rugby.

Bocage. Cette architecture combine trois éléments : le traditionnel bol, réceptacle du jeu, la coursive, transition entre le terrain et l'extérieur, et l'apparence, le signal, ici léger, transparent. Situé en dehors de l