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Graffiti

Quai d'Austerlitz: du street-art avant démolition

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Un immeuble vétuste du XIIIe arrondissement parisien, devenu une vaste toile pour graffeurs, sera ouvert au public en octobre avant sa destruction.
publié le 16 septembre 2013 à 10h15
(mis à jour le 16 septembre 2013 à 10h29)

Cet été, à la tombée du jour, de drôles d’ouvriers, à l’œuvre sur un échafaudage bringuebalant, repeignaient la façade d’un immeuble du quai d’Austerlitz. Leur étrange ballet faisait lever le nez des passants. On en sait un peu plus sur cette entreprise, rare à Paris, commune à Londres, New York ou Berlin.

Cet immeuble sans charme construit dans les années 50 sur cette rive gauche du XIIIe arrondissement est la propriété d'ICF Habitat La Sablière, bailleur et propriétaire de 100 000 logements en France comme l'explique son site internet. Vidé de ses habitants, bientôt démoli, la mini tour de neuf étages abritent 36 appartements. Désormais voisin de la verte Cité de la mode, ses clubs et ses restaurants, proche des bâtiments nés ces dernières années sur la ZAC Rive gauche, il a été pris d'assaut par des street artistes français et d'autres venus d'Arabie Saoudite, Israël et des Etats-Unis. L'initiative de prendre possession des lieux vient de Mehdi Ben Cheikh, directeur de la galerie Itinerrance installé dans le XIIIe et spécialisé dans le street art.

Au fil des mois, l’aspect du bâtiment a donc changé sous les pinceaux et les bombes. Récemment, de larges gouttes de peintures oranges dégoulinaient des murs. Elles avaient été réalisées en deux nuits, il y a un an, par l’artiste rouennais Idem. Depuis cet été, l’une des façades est entièrement recouverte de calligraphies faites par eL Se