Où sommes-nous ? A Paris, à Tokyo ? Devant une image qui met face à face ces deux métropoles, on hésite. Se regardent deux ensembles périurbains composés au premier plan de petits immeubles, de maisons, d’arbres ; et au loin, de tours un peu plus hautes. Constat, les deux paysages se ressemblent (seuls les matériaux diffèrent) et on traverserait bien la rue pour aller de l’un à l’autre. Pourtant, tout les oppose : la capitale française, au centre historique dominant, bien ordonné, excluant ses banlieues ; et la capitale japonaise, avec plusieurs centres, chaos d’objets de toutes les hauteurs, éphémères.
Prospections. Ce photomontage (ci-dessous) introduit l'exposition «Paris Tokyo, Kenchiku Architecture» au Pavillon de l'Arsenal. C'est l'une des portes d'entrée du «laboratoire d'idées», où douze agences de jeunes architectes japonais et français ont travaillé ensemble, après des ateliers dans les deux villes. «Les différences qui préexistaient entre les deux métropoles s'estompent, s'hybrident, se dissolvent. Sans prétendre que les deux villes sont identiques», expliquent les deux commissaires de ces chassés-croisés, Benjamin Aubry et Shinichi Kawakatsu. Fondateurs des galeries RAD Kyoto-Paris, ils ont présidé à ces rencontres, en binômes, d'une nouvelle génération de concepteurs.
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