Existerait-il en France un design stéphanois, produit entre anciens terrils et nouvelles PME ? Présentée à la Cité du design de Saint-Etienne (Loire), l’expo «Homework, une école stéphanoise» pourrait le laisser penser. Mais s’il existait une création spécifiquement localiste ou un courant de pensée pétri entre passé minier, armurie ou passementerie et nouvelle cité en voie de reconversion, on s’en serait aperçu.
Foldingue. Au-delà de cette formule accrocheuse pour vendre Saint-Etienne, élue ville Unesco du design, la confrontation de onze jeunes designers ou collectifs dans cette exposition souligne une histoire très originale de transmission et de valeurs communes. Qui prend sa source à l'Esadse, une formidable école des beaux-arts où ces créateurs ont tous été formés dans les années 2000, longtemps portée par un directeur inventif, Jacques Bonnaval qui a créé, en 1998, une biennale assez foldingue et conduit à l'ouverture de la Cité du design en 2009, sous la houlette de la designer Elsa Francès. Ce creuset a bénéficié d'enseignants artistes ou designers comme Marc Charpin, François Bauchet, Vincent Lemarchand, Eric Jourdan, Philippe Louisgrand. Ils ont formé quelques acteurs reconnus, comme Jean-François Dingjian, Sam Baron ou Emmanuel Louisgrand.
Cabanes. Eric Jourdan se fait le commissaire passeur de cette génération de créateurs qui, autre particularité, a majoritairement choisi de s'installer d