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Analyse

Les vieilles bécanes se remettent en selle

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Vintage. Plus pratique que le fixie, plus maniable que le Vélib et plus fiable que les cyclos actuels, le vélo des années 70-80 fait son retour, à grand renfort de customisation.
publié le 8 novembre 2013 à 18h06

Le vélo à pignon fixe a passé le sommet du cool au tournant des années 2010. Autrement dit, fin 2013, il est en passe d’être ringard, tout comme le hipster qui le monte. Pas de regret, puisque cette bécane n’est pas adaptée là où elle est utilisée, c’est-à-dire en ville : sans frein (pour les puristes au moins), elle oblige à stopper brutalement les pédales dès qu’on rencontre un feu, autrement dit à se casser les genoux. Mais le fixie possède au moins une qualité : il a apporté un nouveau regard sur le vélo. Le cycliste amateur au sens large (pas simplement celui que l’on croise le week-end dans tous les vélodromes de France et qui astique amoureusement sa bécane le dimanche soir venu) s’est rendu compte que le vélo pouvait être un bel objet customisable. Et pas nécessairement un produit de niche.

Bien entendu, les marques de luxe se sont emparées du marché. D’abord les enseignes de prêt-à-porter. Parmi les plus récentes, Hermès a lancé en septembre un vélo qui a le mérite d’être beau, pratique et innovant, en carbone ultraléger (11 kilos), fabriqué en France. Une ombre au tableau cependant, son prix : 8 100 euros ! La semaine dernière, c’était au tour de Marc Jacobs de commercialiser, en collaboration avec Panda Bicycles, un vélo qui reprend l’esthétique du porteur, doté d’un cadre étonnant en bambou et acier. Joli, mais peu d’intérêt technique, et là encore un prix astronomique (4 000 euros environ). Les constructeurs automobiles ne sont pas en reste (Smart, Hummer, Ferrar