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Jean Prouvé, hommages métalliques

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Dialogues entre les œuvres du «constructeur» et celles de ses amis.
publié le 15 novembre 2013 à 20h56

Le constructeur industriel français Jean Prouvé (1901-1984) - on ne disait pas designer à l'époque - est à l'honneur à Paris. D'un côté à la galerie Patrick Seguin (en collaboration avec la Gagosian Gallery) ; de l'autre chez François Laffanour, à la galerie Downtown. Toutes deux saisissent le lien amical pour (re)présenter une sélection d'œuvres iconiques du métalliste. C'est sous l'immense verrière de Seguin, redessinée par les Ateliers Jean Nouvel, que Prouvé dialogue avec les sculptures de Calder (1898-1976). Une solide complicité se noua dans les années 50 entre ces grands noms du XXe siècle ayant échangé une correspondance régulière sur l'architecture et la sculpture. Tous deux ont pris l'acier et l'aluminium comme matières premières, les ont moulés en objets et en structures, légères ou monumentales. «Il est aussi intéressant de construire un meuble qu'une tour de 300 m de hauteur», déclarait le Nancéien. Ici, un beau dialogue se crée entre les compas de l'un et les mobiles de l'autre, en équilibres instables. Tout autour du grand portique de métal de la maison FerEmbal, on (re)trouve les pièces cotées - et si souvent copiées - de Prouvé, table Trapèze, table SAM, guéridon bas, lampadaire Potence. Sur la Table centrale (1954) trône Saché, un mobile offert au Français par l'Américain, sur un mur une gouache, un cadeau à sa fille, Catherine Prouvé.

C’est encore l’amitié qui sert de fil conducteur chez Downt