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ARCHITECTURE

Lina Bo Bardi bombardée au Pavillon de l’Arsenal

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Les multiples travaux de l’Italo-Brésilienne sont présentés à Paris dans le cadre de l’exposition itinérante «Together».
Les salles de sport du Sesc de Sao Paulo, rénové-construit par Lina Bo Bardi. (Photo Tapio Snellman)
publié le 10 janvier 2014 à 19h06

Des musées à São Paulo ou Salvador de Bahia, le centre de loisirs Pompeia, des expositions telle «Africa Negra», des revues (l'italienne Domus et la brésilienne Habitat), mais aussi une «maison de verre», le fauteuil Bowl Chair de 1951 (réédité par Arper), des objets artisanaux, des décors de théâtre, des dessins… L'architecte italo-brésilienne Lina Bo Bardi, exposée au Pavillon de l'Arsenal parisien, a croisé tous ces arts, actions et savoir-faire. Avec détermination, dans une anthropologie poétique : «Quand on dessine, il est indispensable que le projet ne tombe pas du ciel sur la tête de ses habitants, mais qu'il soit plutôt l'expression d'un besoin.»

«Staliniste». Née Achilina Bo en 1914 à Rome, elle a d'abord travaillé à Milan avec l'architecte Giò Ponti, et a été résistante communiste pendant la Seconde Guerre mondiale. Animée par les rêves pionniers du début du XXe, «face à la barbarie», elle a préféré la rationalité moderne de l'action au «désespoir littéraire». En 1946, elle se marie avec le journaliste, critique et collectionneur Pietro Maria Bardi. Pour fuir l'Italie de la Démocratie chrétienne, ils s'installent au Brésil. Lina épouse alors ce pays, du nord-est au sud. «Je n'oublie jamais le surréalisme du peuple brésilien, son inventivité, son plaisir à se réunir, à danser et à chanter.» Elle devient brésilienne en 1951.

Conçue par l'architecte londonienn