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grand angle

Michel Bouvet : «L’idée forte, c’est le graphisme démocratique»

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Coordinateur artistique de la première Fête du graphisme, à Paris jusqu’au 18 février, Michel Bouvet aimerait que l’art visuel irrigue davantage le quotidien et s’ouvre, en France, à un public plus large.
De gauche à droite et de haut en bas: Alain Vonck (France), Kari Piippo (Findlande), Brest Brest Brest: Arnaud Jarsaillon, Rémy Poncet et Cyrielle Tricot (France), Arrache-toi un oeil! : Gaspard Le Quiniou et Emy Rojas (France). Ces visuels ont été publiés dans «Libé», le 24 janvier.
publié le 23 janvier 2014 à 18h16

Dans les rues de la capitale, sur les panneaux JCDecaux, 40 graphistes du monde entier montrent leurs affiches. Du maître français Tomi Ungerer à R2 du Portugal. Annoncée par le poster de Jean-Paul Goude, la première Fête du graphisme à Paris s’achèvera le 18 février. Son temps fort se déroulera du 30 janvier au 2 février, avec des expositions d’affiches, des projections de génériques, des escales numériques. Ce foisonnement soudain se répartit sur cinq lieux à Paris, dont les Docks, la Cité de la mode et du design (lire ci-contre). Produite par la société Artevia (agence de développement de projets culturels), soutenue par le ministère de la Culture, la Mairie de Paris et les rencontres d’Echirolles, cette «plateforme d’échanges» entend mettre en scène une discipline difficile à cerner, qui mérite d’être ouverte et décryptée par un public plus large.

Pas étonnant que Michel Bouvet, né en 1955, affichiste - il signe celle des Rencontres d’Arles -, enseignant à l’école supérieur d’arts graphiques Penninghen et animateur de la biennale d’Echirolles, en soit le coordinateur artistique, avec toute une équipe de graphistes. Rencontre avec ce créateur quasi militant, toujours chef de bande.

Pourquoi cette première fête du graphisme à Paris ?

C’est un pari fou, mais il y avait un vide sidéral à Paris. L’idée forte, c’est le graphisme démocratique, c’est-à-dire son ouverture à un public plus large. Les événements existants comme le festival de Chaumont, les rencontres d’Echirolles, du Havre ne concernent que la profession et les popula