«Manière de construire des mondes!» Les cours de Richard Scoffier, architecte, philosophe, enseignant et critique, qui nourrissent l'université populaire du Pavillon de l'arsenal de Paris, continuent. Ils sont consacrés à quatre grands architectes français: après Christian de Portzamparc, Jean Nouvel, Lacaton & Vassal, on attend en clôture Dominique Perrault, le 22 mars. Pour les nombreux amateurs qui ne se lèvent pas le samedi matin, ces quatre cours monographiques sont filmés par le Pavillon de l'arsenal, mis en ligne et relayés par le site de Next.
Ce deuxième cours est dédié à Jean Nouvel. L'hypothèse de Richard Scoffier, c'est que Nouvel travaille «sur la sensation, sur l'émotion. Il s'inscrit en ce sens dans une certaine tradition moderne qui cherche à influer sur la perception pour que les espaces créés puissent apparaître plus amples, plus accueillants qu'ils ne le sont réellement. Mais il pervertit ce recours à la perversion en préférant exagérer les ambiguïtés et les contradictions de ses constructions, en exploitant notamment la transparence et le reflet du verre… Comme si l'architecture n'avait nullement pour tâche de nous aider à comprendre le réel ou à le rendre plus rationnel, mais de nous stupéfier sans cesse pour mieux le réenchanter».
Logements sociaux «Nemausus» à Nîmes, Jean Nouvel, 1986. Photo Georges Fessy
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