On le sait déjà, cette année, la Biennale d’architecture de Venise commencera dès le 7 juin, plutôt qu’au mois d’août, comme les autres années. Et surtout, le commissaire est l’architecte néerlandais Rem Koolhaas (né en 1944). Rem ! Il est beaucoup plus qu’une star, mais un penseur, un théoricien toujours en recherche, qui fait école dans le monde, avec sa légendaire agence OMA fondée en 1975 et son laboratoire de recherche AMO. En France il est connu pour avoir conçu Eurallile et la maison Lemoine, près de Bordeaux. Les attentes sur le thème qu’il a choisi «Fundamentals» sont donc démultipliés à la dimension de sa réputation.
Ce jeudi matin, à l'Institut italien de Paris, il présentait sa «vision» de cette quatorzième biennale. Introduit par le parfait et élégant Paolo Baratta, président de la manifestation qui a énoncé le cadre: «Rem ne s'est pas contenté d'être un metteur en scène de projets ou d'idées d'architectes invités. C'est l'aboutissement d'une recherche, en opposition à l'entertainment. Comme l'art contemporain en danger, devenu trop conformiste, l'architecture s'est éloignée des sociétés civiles, vit dans l'excès, l'indifférence». Le mot-clé: la recherche. La question: qu'est ce qui résulte de l'histoire de la modernité ?
La biennale d’architecture de Venise est composée de trois parties principales: sempiternelles présentations nationales, cette année 65 pays dans les pavillons des Giardini. Exposition thématique au Pavillon central, en ces même