Né en 1965, Konstantin Grcic, le designer allemand originaire de Munich, a déjà à son actif nombre d'objets simples et célèbres, comme le siège Chair One chez Magis (2004) ou la lampe Mayday pour Flos (1999). Aujourd'hui, il s'en remet entièrement au verre. Avec l'apparente fragilité de ce matériau, sa grande transparence, sa luminosité variable, il a créé une chaise, puis deux tables, une bibliothèque, des coffres, une vitrine, un bout de canapé. C'est assez inhabituel, des meubles entièrement en verre, surtout un siège (le critique d'art Clément Dirié rappelle le rare exemple de la Glass Chair du Japonais Shiro Kuramata, en 1976).
Cette nouvelle collection signée Grcic, Man Machine, est un travail de recherche en pièces limitées, présenté à la galerie kreo de Paris. Fabriquée en verre flotté, couramment utilisé en architecture, cette collection a été conçue avec un atelier spécialisé de Francfort. Ces meubles ne sont pas pour autant des sculptures figées, plutôt des objets mécaniques.
On les actionne manuellement grâce à des pistons, charnières, manivelles et boutons. Du silicone noir permet la mobilité des plaques de verres et souligne, comme autant de traits, le dessin de chaque meuble. Cet ensemble de mini-architecture est une belle rencontre entre high tech et low tech. Du fragile très solide, de l'élémentaire complexe.
Subtilement, on retrouve aussi le mouvement et la dynamique que le designer, adepte de ski et de Formule 1, avait déjà