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Libération

Tous à poils

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Balai, pinceau, blaireau, ramasse-miettes… l’exposition «Du ménage à l’art» célèbre à Paris les 150 ans de la Fédération de la brosserie.
publié le 17 avril 2014 à 18h06

Elles sont partout, indispensables, mais invisibles. Dans chaque maison, on en compterait 30, 40, 50… On a du mal à y croire ! Car, quand on évoque les brosses, on se voit bêtement nettoyer, balayer, frotter, aspirer, récurer, gratter, cirer… On se focalise sur les travaux d’entretien. Avec l’exposition «Du ménage à l’art» (1), la Fédération française de la brosserie (FFB), qui fête ses 150 ans, dépoussière cette vision cloisonnée de ces objets de tous poils, de toutes formes, aux multiples fonctionnalités. Sont réunies là les cinq familles des brosses : le ménage, la toilette, l’industrie, la peinture et les beaux-arts. Cet outil si quotidien est débusqué partout, dans ses origines ancestrales, et dans nos cuisines, salle de bains, bureaux, voitures, garages, jardins, usines, sur les routes…

Il y a au moins 200 verbes pour qualifier leurs usages, ils sont dénombrés par Muriel Rousseau, ethnologue du patrimoine industriel et commissaire de cette présentation. Dont «polir, désherber, peigner, ramoner, dégraisser, adoucir, lasurer, poudrer, freiner, calligraphier, désalguer, colorier, frôler, dorer, ébarber, meuler»… De la boîte à cirage ou du placard à balais sort aussi une panoplie d'expressions tout aussi usitées qu'un plumeau : «Du balai», «passer la brosse à reluire», «tu peux te brosser», «dépoussiérer» dans le sens de «moderniser», «brosser un portrait», «écrire avec un balai à chiottes»

Dans son étalage des rituels du quotidien, cette exposition s’amus