La petite machine n’a pas fini de fasciner. On ne parle plus que d’imprimantes 3D personnelles qui serviraient à façonner numériquement ses accessoires de mode, des objets, des gâteaux, des pans d’architecture, voire des maisons entières! Si ce processus de conception numérique, ou «stéréolitographie», inventé en 1984 (1) est utilisé depuis dix ans par les designers et les architectes, ou par l’industrie lourde et légère pour fabriquer des maquettes, il ne fait le «buzz» que depuis deux ou trois ans.
Depuis qu'il s'est démocratisé grâce à des imprimantes en kit (de 200 à 700 €) dans les FabLabs (contraction de fabrication laboratory) où règnent esprit collaboratif, bidouille, partage des sources de fichiers numériques, mutualisation de l'outil, militantisme et débats permanents. «Il y a une bulle technologique, s'amuse un designer, qui peut éclater. Je connais des PME qui achètent des imprimantes mais ne savent pas trop quoi en faire. La grande distribution s'y intéresse aussi.» Est-ce une «révolution» technologique qui est en marche, industrielle ou artisanale? Ou un grand fourre-tout à illusions du do it yourself? L'engouement des médias est tel qu'on attend déjà la prochaine émission télévisée, Top Cups ou Top Guns: concevez la plus belle tasse, ou l'arme de vos rêves, en direct!
En attendant, il est réjouissant de voir à l’œuvre ces machines numériques. Ce fut le cas en mars au pavillon de l’Arsenal, à Paris, avec la start-up FabShop qui y était en résidence. Cett