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Libération

Censure grotesque dans un musée de la faïence

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A Moustiers-Sainte-Marie, la fresque burlesque de l'artiste Jérôme Galvin a été recouverte d'un panneau de contreplaqué par la mairie.
La fresque de Jérôme Galvez, avant censure. (Photo DR)
publié le 27 juin 2014 à 18h56

Le musée de la faïence du petit village de Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence), créé en 1929, était poussiéreux. Mais ce soir, 27 juin, après des travaux voulus par l’ancien maire Alain Archiloque, et une nouvelle muséographie du designer Vincent Dupont-Rougié, il inaugure sa réouverture, avec une collection de céramiques très enrichie, notamment par la donation du collectionneur Pierre Jourdan-Barry. Sur une commande de la conservatrice Nadine Gomez, devait y figurer une fresque de l’artiste Jérôme Galvin. Son oeuvre terminée en début de semaine a été censurée jeudi matin par la nouvelle mairie. Elle est recouverte d’une plaque de contreplaqué. Sans qu’il soit prévenu.

La fresque, cachée par un contreplaqué.


Qu'y a t-il donc de caché sous ce panneau que les visiteurs ne sauraient voir? «Dans la salle consacrée à la faïence grotesque, j'ai créé une fresque de 5 mètres de large, explique l'artiste, «Je me suis inspiré de ce genre historique, grotesque et burlesque, riche et bien connu... J'ai mis en scène, de manière plus contemporaine, des petits personnages, certains nus, dans des positions ridicules. Dont un bourgeois qui urine. Ce n'est pas porno, il n'y a pas d'érection.» Mais ce n'était pas du goût de la toute nouvelle maire, Patricia Brun, élue sans étiquette en mars, ni des conseillers municipaux. «Insanités, vices, pornographie», auraient-ils jugé. «Je ne comprends pas», explique encore Jérôme Galvin, «J'avais e